Je m'appelle Sam, j'ai seize ans, et je suis orphelin. Mes parents ont été violemment assassinés devant moi, ainsi que mon grand frère et mes deux jeunes soeurs. Depuis, j'erre dans les rues de New York, en essayant de sauver ma peau. Je ne mange jamais à ma faim. Je n'ose pas boire, de peur que l'eau soit souillée. Personne ne peut m'aider. Cliché ? J'aimerais bien. Lors d'une invasion de zombies cependant, les histoires tragiques sont plutôt une norme.

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Quelques jours après le nouvel an de l'an 2012, on annonçait une trouvaille extraordinaire : un traitement, par injection, contre la plupart des formes de cancer. En modifiant la génétique même des cellules cancéreuses, des docteurs arrivaient à les faire travailler avec le corps plutôt que contre lui. Rapidement, face à l'enthousiasme généralisé du milieu scientifique, des tests sur des sujets humains purent commencer. Les résultats étaient plus que probants : tous les cobayes, sans aucune exception, avaient vu leur cancer disparaître. En Chine, premier pays à avoir autorisé des tests de grande envergure, le nombre de gens atteints du cancer a diminué de 50%. Quelques pays d'Europe ont suivi. Personne n'a pu prévoir ce qui allait se produire par la suite.

Une mutation de plus en plus rapide des cellules modifiées s'est opérée. La réaction des différents gouvernements a été rapide : des dizaines, puis des centaines de villes et villages ont été mis en quarantaine. Les images des gens atteints par cette mutation étaient terrifiantes. D'abord pris de convulsions, ils mourraient douloureusement... avant de se relever, menés par un seul instinct : la faim, celle de la chair bien vivante et, le plus souvent, humaine. Les gens avaient peur, mais ce n'était rien à côté de leur terreur lorsqu'on réalisa que la chose était contagieuse. Une seule morsure, un simple contact de la salive ou du sang avec ceux d'une personne saine, et le destin était joué. Les gens infectés mourraient avant de se relever, eux aussi.

Le virus a d'abord infecté l'Asie, puis toute l'Europe. Personne ne se préocuppa de l'Afrique après qu'il eut atteint le Mexique. Il ne faudrait qu'une semaine de plus au virus pour atteindre le Canada, puis deux jours pour se répandre aux États-Unis.

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Avant que le signal ne se perde, on estimait les pertes à au moins 95% de la population mondiale, à la télé. Moins de 1% de la population serait immunisée contre le virus. Évidemment, l'immunité ne protège en rien de la mort atroce qu'est celle d'être dévoré vivant. Nous sommes une trentaine, dans notre groupe, mais de nouvelles personnes nous rejoignent tous les jours. Au moindre signe d'infection, nous tuons. C'est la seule façon de survivre. Notre objectif ? Quitter New York, partir le plus loin possible sans se faire bouffer pour atteindre le Colorado, et le plus grand camp de survivants... s'il existe bel et bien. Nous avons des vivres et des voitures. Certains d'entre nous sont armés. C'est un drôle de road trip qui s'annonce, non sans quelques Walkers sur notre chemin.